Un jour Bacchus ayant vu que Silène
Dormait profondément, prit sa
coupe, et sans gêne,
Dans le cellier, à l'aise il
s'attabla,
Près d'une amphore pleine
Où reposait un vieux vin, qu'avec
peine
Son ami conservait pour des
jours de gala.
Il but pendant le triple du
dixième
Du temps qu'à boire seul Silène
eût employé
Pour vider l'amphore elle-même ;
Mais Silène survient, et son
chagrin extrême
Dans le reste du vin est
aussitôt noyé.
Quand l'amphore fut vide,
Avec regret Bacchus vit que sa
part
Du précieux liquide
N'avait été que tout juste le
quart
De celle de Silène.
Si, tout d'abord, d'une commune
haleine,
Chacun buvant à sa façon,
Ils s'étaient réunis, ils
auraient mis, dit-on,
Huit quarts d'heure de moins
pour épuiser l'amphore.
Comment l'a-t-on su ? Je
l'ignore.
On veut, d'après cela, trouver
exactement
Le temps que chacun d'eux eût
mis séparément,
Si, buvant seul, de la même
manière,
Il avait mis à sec l'amphore
tout entière
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